Appel à contribution « La crise numérique, la comprendre, la déjouer »

Appel à contribution
Magazine de la communication de crise et sensible n°26 :
« La crise numérique, la comprendre, la déjouer »
Septembre 2022

En 2003, Bernard Benhamou, nous mettait déjà en garde sur le risque de voir se créer sur internet des îlots fragmentés et cloisonnés « imperméables aux idées qui ne leurs sont pas familières » entraînant des formes plus ou moins fortes de radicalisation.
Près de 20 ans après cette sentence, l’avènement des réseaux sociaux a modifié en profondeur les rapports sociaux, l’accès à l’information et notre relation au temps. Miroir d’une société méfiante des institutions, les réseaux sociaux sont devenus le lieu de nombreux affrontements, d’organisation de manifestations, parfois violentes, à l’image de l’assaut du Capitole des États-Unis par des milliers d’émeutiers radicaux lorsqu’ils ne sont pas un moyen d’influence états contre états.

Au-delà de ces affrontements, nous pouvons constater le poids croissant du numérique dans la construction de l’opinion publique, entre informations, interrogations, doutes, controverses, militantismes et dans la construction et la propagation de fake news, oukases et de bad buzz. S’ils sont aujourd’hui rentrés dans la doxa, ils n’en sont pas moins des obstacles de taille pour leurs victimes.

Les enjeux communicationnels sont considérables, notamment lorsqu’à la lumière de la pandémie COVID-19, nous avons pu nous apercevoir que même les sciences « dures » sont devenues une opinion comme une autre. Ainsi s’est instauré un débat sur leur possible remis en cause, au profit de croyances ou d’opinions composites, souvent renforcées par l’effet Dunning-Kruger.
Dans le même temps, les formats sont devenus de plus en plus courts, de Twitter à TikTok, substituant un narratif par un mélange d’information et d’émotion, laissant peu de temps à la réflexion, à un approfondissement.

Nous pouvons constater que les organisations (entreprises, associations, collectivités territoriales,…) sont de plus en plus régulièrement mises en cause, dans leurs produits, services ou sur les politiques locales sur les réseaux, et peuvent se trouver démunies. En provoquant un changement profond des sociétés par la révolution numérique, la gestion de crise s’est également trouvée modifiée.

La numérisation de la société a engendré une modification de l’utilisation des canaux traditionnels pour y inclure les canaux numériques. La montée en puissance des réseaux sociaux a eu un fort impact sur les modes de communication. Ces derniers se doivent d’être résilients face à un obstacle difficilement identifiable.

La mise en lumière de problèmes sociétaux, encouragée par la facilité d’expression qu’offrent les réseaux, font des crises numériques un phénomène d’ampleur qui peut s’avérer compliqué à surpasser.

L’objet du nouveau numéro du Magazine de la communication de crise et sensible est l’étude des réseaux sociaux comme un milieu à potentiel crisogène faisant apparaître de nouveaux enjeux pour les organisations. Entre fausses vérités prônées et informations rapidement désuètes, les réseaux sociaux ont ouvert une nouvelle ère où l’instantanéité et la prudence sont de mise face au tribunal numérique.

Propositions d’axes pour les articles (non limitatif) :

– À la lumière des crises survenues pouvons-nous donner une définition de ce qu’est une crise numérique et finalement en déterminer les caractéristiques ?
– Pouvons-nous déterminer une typologie des crises numériques ?
– Comment naissent et meurent les crises numériques ?
– Quels moyens a une organisation pour faire face à une crise numérique ?
– Quelle communication de crise ?
– Comment organiser une veille sur les réseaux sociaux afin de prévenir une crise numérique ?
– Quel axe sémantique/linguistique portant sur les dispositifs rhétoriques de construction des crises sur les réseaux sociaux ?
– Quels pourraient être les principes directeurs de la gestion d’une crise numérique ?
– Comment s’organisent les controverses sur les réseaux sociaux ?
– Comment combattre une fake news sur les réseaux sociaux ?
– Les réseaux sociaux permettent-ils de dire la vérité sur une crise ?
– Quel impact de l’IA et des bulles de filtre sur les crises numériques ?
– Cybercrises, quels risques pour demain ?
– Crises 3.0 : nouvelles crises numériques dans les metaverses ?

Indications pour les auteurs :

Les articles n’ont pas pour objet de réaliser de la publicité, mais d’apporter un regard aiguisé sur les problématiques de communication de crise et sensible et de gestion des crises. Nous pouvons accepter un article d’étudiant et refuser un article d’une personnalité si sa production ne répond pas aux critères du comité de lecture.
Le français, tout comme l’orthographe doit être irréprochable.
Nous refusons les articles préalablement publiés, notamment sur des blogs.
Les auteurs s’engagent à respecter les droits intellectuels et aucun plagiat ne sera toléré. En revanche les citations sont possibles à condition de fournir les références dans le texte et en note de bas de page.
Les auteurs cèdent les droits de publication de leurs articles à l’association Observatoire International des Crises.

Les communications sont à présenter sous la forme habituelle d’un texte entre 3 pages minimum et 10 pages maximum, figures et références comprises :
– Times New Roman 12
– Interligne 1,5 et marges 2,5.
– Titres des parties : trois niveaux maximum à numéroter : 1. (Gras et Majuscule) ; 1.1 (Gras) et 1.1.1 (Gras).
– Inclure toutes les références bibliographiques en fin de document.
– Inclure une courte biographie de(s) auteur(es)
– Le papier comprendra le titre de la communication et les coordonnées du (des) auteur(s) sur une page de garde, le résumé et mots clés sans le(s) auteur(s) sur une deuxième page.

Calendrier :

– 1 septembre 2022 : date d’envoi de votre papier intégral

– 15 septembre 2022 : réponse aux acteurs des communications proposées

– 30 septembre 2022 : date limite de réception des contributions modifiées

– Publication en octobre 2022


Les contributions sont à envoyer à info@communication-sensible.com et didier.heiderich@heiderich.fr